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24. |
Rébécca
à la
Fontaine |
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1. |
Abraham
était alors un
vieillard, avancé
en âge, et Yahvé
l'avait
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béni en
toutes choses.
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2. |
Abraham dit au
plus vieux
serviteur de sa
maison, qui
administrait
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tous ses biens :
« Mets ta main
sous ma cuisse.
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3. |
«
Je te fais jurer
par Yahvé, Dieu
du ciel et de la
terre, que tu ne
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prendras pas
pour mon fils
une femme
parmi
les filles des
Cananéens au
milieu desquels
j'habite.
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4. |
«
Mais c'est dans
mon pays, dans
ma parenté, que
tu iras choisir
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une femme pour
mon fils Isaac.
»
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«
C' EST DANS MON
PAYS, DANS MA
PARENTÉ, QUE TU
IRAS CHOISIR UNE
FEMME POUR MON
FILS ISAAC»
Ainsi
.s'adresse
Abraham à Eliézer,
un .serviteur
qui tient auprès
de lui une place
toute particulière:
il eût été
l'héritier du
patriarche si
celui-ci
n'avait pas eu
d'enfant
(chapitre 15,
verset 3). Mais
il demeure
l'homme de
confiance,
habilité à négocier
ce mariage dont
dépend dans
l'immédiat la
postérité
promise. La fraîcheur
du récit, qui
rapporte comment
il fut conclu,
n'échappe à
personne. On
comprend aisément
aussi qu'Abraham
ne veuille pas
prendre le
risque d'allier
Isaac, l'héritier
de la «promesse», à
l'une des filles
de ces Cananéens
idolâtres et dépravés.
C'est dans sa
famille, celle
qui est issue de
Chaldée, en Mésopotamie,
qu'il faut
chercher l'élue.
La question que
pose alors Eliézer
se justifie : « Si cette
femme ne veut
pas me suivre
?... » En
effet, d'après
la loi
babylonienne en
usage là-bas,
la jeune fille
choisie ne peut
refuser le mari
que lui donne
son père, mais
elle peut
refuser de
suivre son mari
dans la tribu de
celui-ci ;
c'est alors au
mari de rallier
celle de sa
femme. Nicolas
Poussin a imaginé
Eliézer et Rébecca
dans ce
somptueux décor
(ci-dessus
; au musée du
Louvre). Le
puits de la
rencontre devait
être plus
proche de celui
du désert
(ci-dessous)
où s'abreuvent
encore les
chameaux, une
fois l'auge bien
remplie. (Cl.
Giraudon et
Holmes-Lebel).
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5. |
Le
serviteur répondit
: « Et si cette
femme ne veut
pas me suivre en
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Canaan,
faudra-t-il
que je ramène
ton fils là d'où
tu es sorti ? »
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6. |
Abraham lui dit
: «
Garde-toi
bien de jamais
ramener là-bas
mon fils !
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7. |
«
Yahvé, le Dieu
du ciel, qui m'a
tiré de la
maison de mon père
et
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du pays de ma
naissance, qui
m'a dit et qui
m'a juré : Je
donnerai ce pays
à ta
descendance,
Yahvé
lui-même
enverra son ange
devant toi, et
tu choisiras une
femme là-bas
pour mon fils.
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8. |
« Si la femme
ne veut pas te
suivre, tu seras
dégagé du
serment.
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Mais ne
ramène pas mon
fils là-bas
! »
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9. |
Le serviteur mit
alors sa main
sous la cuisse
d'Abraham, son
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maître, et lui
prêta serment.
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10. |
Le serviteur
prit dix des
chameaux de son
maître et,
emportant de
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tous ses biens,
il se mit en
route et alla
jusqu'en Mésopotamie,
en la ville de
Nakor.
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11. |
Ayant fait
agenouiller les
chameaux hors de
la ville, près
du puits, l |
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e
soir, à l'heure
où les femmes
sortent pour
puiser, il dit
:
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12 |
« Yahvé, Dieu
de mon maître
Abraham, viens
à ma rencontre
.
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aujourd'hui, je
t'en prie,
montre ta
bienveillance
pour mon maître
Abraham
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13. |
« Me voici près
de la source et
les filles des
gens de la ville
vont
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sortir pour
puiser de l'eau.
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14. |
« La jeune
fille donc à
qui je dirai :
Incline ta
cruche,
que
je boive,
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et qui
répondra : «
Bois, et je
donnerai aussi
à boire à tes
chameaux »
c'est elle que
tu auras destinée
à ton serviteur
Isaac, et je
reconnaîtrai à
cela ta
bienveillance
pour mon maître.
»
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15. |
Il n'avait pas
fini de parler
que sortait, la
cruche sur l'épaule,
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Rébecca, fille
de Bathuel, fils
de Milka,
la
femme de Nakor,
frère
d'Abraham.
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16. |
La jeune fille
était très
belle, elle était
vierge, aucun
homme ne
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l'avait
approchée.
Voici déjà
qu'elle était
descendue à la
source, avait
rempli sa cruche
et remontait.
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« ELLE
DESCENDIT À LA
SOURCE ET PUISA...»
C'est
encore « la
fille de Bathuel
» ou, ailleurs,
« de Nakor »
qu'évoque cette
jeune porteuse
d'eau. Les
versets 15 et 24
du chapitre 24
donnent Rébecca
pour la fille de
Bathuel, neveu
d'Abraham. Le
verset 48 pour
sa nièce, donc
la fille de
Nakor. Les
versions ne sont
pas concordantes
comme il arrive
souvent sur des
détails sans
grande
importance, tel
que
celui-ci.
Mais peut-être
suffit-il
d'entendre que
fille ou petite
fille « du
frère de mon maître »
(verset 48) sont
des expressions
équivalentes.
Le texte ne fait
pas la
distinction.
(Cl.
Air.France)
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"
O toi notre soeur "
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17. |
Le serviteur
courut au devant
d'elle et dit :
«
Fais-moi
boire
un
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peu d'eau de
ta cruche. »
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18. |
Elle répondit :
« Bois, mon
seigneur »,` et
vite elle
abaissa sa
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cruche sur son
bras et le fit
boire.
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19. |
Quand il se fut
désaltéré,
elle ajouta : «
Je vais puiser
aussi pour
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tes
chameaux, jusqu'à
ce qu'ils aient
tous bu. »
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20. |
Et elle
s'empressa de
vider sa cruche
dans
l'abreuvoir,
courut
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encore au
puits pour
puiser et puisa
pour tous les
chameaux.
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21. |
L'homme la
considérait en
silence, se
demandant si,
oui ou non,
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Yahvé
avait fait réussir
son voyage.
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