LA
BIBLE :
"
Livre
des
livres
"
l'USAGE
grec des
premiers
siècles
de notre
ère est
à
l'origine
du nom
aujourd'hui
communément
donné
au
recueil
des écrits
sacrés
: le
pluriel
ta
Biblia («
les
Livres
[par
excellence]
») fut
accepté
par le
latin de
basse époque
comme un
féminin
singulier,
Biblia :
notre «
Bible »
; terme
retenu
par les
différentes
confessions
qui
tiennent
pour
inspirés
de Dieu
les
ouvrages
présentés
sous ce
titre
commun,
encore
qu'elles
en
dressent
un
catalogue,
ou «
canon »,
plus ou
moins
riche.
La rédaction
des plus
anciens,
que
toutes
admettent,
semble
avoir été
commencée
à la
fin du
2e millénaire
avant Jésus-Christ,
et celle
des plus
récents,
admis
seulement
par les
chrétiens,
probablement
achevée
à la
fin du 1
er siècle
après Jésus-Christ.
|
Rédigés
en grec
dans
l'ère
nouvelle
mais
d'abord,
pour la
plupart,
en hébreu
dans
l'ère
ancienne,
parfois en
araméen
ou
directement
en grec,
traduits
dans
certains
cas de
l'une à
l'autre
langue
sans que
l'original
ait
laissé de
trace bien
assurée,
souvent
complétés,
retouchés
ou
remaniés
au cours
des âges
et
parvenus
au nôtre
à travers
de
multiples
copies,
entières
ou
fragmentaires,
voire de
reconstitutions
à partir
de
traditions
orales,
les textes
d'un tel
ensemble,
d'époques
aussi
diverses,
posent aux
biblistes
scientifiques
d'innombrables
problèmes.
Il n'est
heureusement
pas
nécessaire
de les
avoir tous
résolus,
ni même
tous
soupçonnés,
pour jouir
de
l'héritage
en son
état.
Parmi
les
écrits
qui le
constituent,
le plus
grand
nombre
date de
l'ère
ancienne
et nous
vient donc
du
judaïsme
: ils
forment la
totalité
de la
Bible
hébraïque
qui
correspond
à la
première
partie de
la Bible
des
chrétiens.
Alors que
dans cette
dernière
les
écrits,
moins
nombreux,
de l'ère
chrétienne
forment
une
deuxième
partie, et
non la
moins
importante.
L'usage
encore a
donné à
chacune de
ces deux
parties le
nom de
<
Testament
» :
transcription
du latin
Testamentum,
employé
par les
traducteurs
qui
établirent
la
première
version
latine de
la Bible
à partir
du texte
grec, pour
rendre le
mot Diathèké.
Celui-ci
s'entend
parfois de
dispositions
testamentaires
mais, dans
les livres
saints, il
s'agit
généralement
de
l'Alliance
(en
hébreu
Berith)
conclue
entre Dieu
et les
hommes. L'
Alliance
ancienne,
qui lie
Israël à
Yahvé,
domine
toute l'
Écriture
antérieure
à la
venue du
Christ,
appelée
en
conséquence
«
Ancien
testament
».
Tandis que
l'Alliance
nouvelle,
aboutissement
de la
précédente,
étendue
à
l'humanité
tout
entière,
et
scellée
par le
sacrifice
de la
Croix,
domine l'
Écriture
spécifiquement
chrétienne,
ou «
Nouveau
testament
» ,
qui sera
présentée
à nos
lecteurs
avec le
premier
livre des
Évangiles.
L'
ANCIEN
TESTAMENT
fonds
communs
des Juifs
et des
Chrétiens
lE
terme
Ancien
n'implique
nullement
que le
Testament
ainsi
qualifié
soit,
pour
quiconque,
dé suet.
A travers
les
traditions
et
l'histoire
d'Israël,
riches de
leçons
valables
pour tous
les
peuples de
toutes les
époques,
ses textes
témoignent
des
recherches,
des
expériences
et des
vicissitudes
des hommes
dans
leurs
rapports
avec Dieu
au cours
de leur
existence
terrestre.
Ils
apportent
la
révélation
progressive
des voies
qui
mènent au
salut et
des
grandes
vérités
qui
ouvrent
l'espérance
de la vie
éternelle.
Ils
préparent,
par
l'annonce
qu'ils en
font,
l'adhésion
de tous à
l'Alliance
définitive
dans les
temps
nouveaux
et par
l'annonce
qu'ils en
font delà
les temps.
Nul ne
saurait
dénier un
tel
patrimoine,
fonds
commun des
juifs et
des
chrétiens,
même si
les
inventaires
présentent
quelque
différence
En
effet, au
terme
d'une
évolution
amorcée
à la fin
du 1er sc.
après
J.C. sous
l'influence
des
rabbins de
Palestine
attachés
à
l'hébreu,
langue
sacrée
traditionnelle,
les textes
les plus
récents,
rédigés
en grec ou
connus
seulement
par leurs
traductions
grecques,
furent
écartés
de
l'Écriture
proprement
dite dans
l'ensemble
des
synagogues,
et
considérés
au mieux
comme
ouvrages
vénérables.
La Bible
hébraïque
ne
comporte
ainsi que
la teneur,
à
quelques
additifs
près. de
39 des
livres
accueillis
par « l'
Écriture
grecque »
dont
usaient à
la fin de
l'ère
ancienne
et aux
premiers
siècles
de la
nôtre la
plupart
des
communautés
juives
réparties
dans le
monde
gréco-romain.
Pour
les chrétiens
qui, en grande
majorité,
reçurent
l'héritage
de
l'Ancienne
alliance
dans
cette «
Écriture
grecque
», la
langue ni
la date
des
originaux
n'entraînaient
d'exclusive.
Ainsi,
parmi les
Pères de
l'Église
et les
premiers
écrivains
ecclésiastiques,
le plus
grand
nombre
tint
pour
inspirés,
outre la
totalité
des textes
qui
constituent
ces 39
livres, 7
des
ouvrages
contestés
par la
tradition
juive
palestinienne.
Cette
opinion,
formulée
par divers
conciles
régionaux
dès la
fin du 4e
sc. mais
remise en
cause, fut
solennellement
confirmée
par les
conciles
de
Florence
(1441), de
Trente
(1546) et
du Vatican
(1870).
Alors que
les
Églises
protestantes
s'en
tiennent
aujourd'hui
aux 39
livres
admis par
la Bible
hébraïque,
c'est donc
46 livres
que compte
l'Ancien
testament
approuvé
par
l'Église
catholique
Les
images et
les textes
proviennent
de : en ce
temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977
.