Ces six timbres de l'État d'Israël, émis le 7 septembre 1965, racontent l' oeuvre tout entière de la création. S'ils sont six et non sept comme on pouvait s'y attendre puisque le premier récit biblique mentionne « sept jours », c'est que le septième est celui du « repos de Dieu », et que la tradition israélite, comme la Loi de Moïse, interdit de représenter par l'image Dieu Lui-même, fut-ce en ce repos symbolique qui institue celui du sabbat : dernier jour de la semaine, où doit cesser toute activité profane, afin qu'il soit « sanctifié », consacré à Dieu et à la contemplation de « son oeuvre accomplie » . De gauche à droite et de haut en bas, le graveur moderne a notamment évoqué : au premier jour, « que la lumière soit » ; au second, « que le firmament sépare les eaux d'avec les eaux » ; au troisième, « que la terre produise des plantes »; au quatrième, « qu'il y ait au firmament des luminaires »; au cinquième, « les animaux qui se meuvent dans les eaux et les oiseaux »; au sixième, l'humanité enfin : « homme et femme, à l'image de Dieu ». Il serait vain de rechercher, par souci d'harmoniser l'Écriture et la science, les diverses interprétations du terme hébreu Yom qui peut en effet signifier aussi bien « période » que jour. Manifestement l'écrivain inspiré cherche seulement à dire avec des mots accessibles à tous, que Dieu a TOUT tiré du néant. Mais il ne prétend pas expliquer comment.